Le Taureau blanc, et autres Contes, Voltaire
Titre : Le Taureau blanc, et autres Contes, Voltaire
Auteur : فولتير
Pays : فرنسا
Langue du livre : فرنسية
Catégorie : مجموعة قصصية
Genre : قصص وأساطير, خيال
Version : النسخة الأصلية
Langue originale : فرنسية
Date de parution : 1773
Résumé :
Bien que moins connus que Zadig, Candide ou Micromégas, les contes qui figurent dans ce recueil sont tout aussi caractéristiques de la manière de Voltaire; mais ne nous y trompons pas: comme les autres, ils n’ont de contes que le nom; comme les autres, ce sont de véritables brûlots que Voltaire lance contre ses adversaires de tout poil: Les sorbonnards, les jésuites et les jansénistes, notamment, dans l’Aventure de la mémoire, où la satire revêt par instants le costume du burlesque le plus échevelé. La religion, à laquelle il s’en prend dans le Taureau blanc, fantaisie orientale qui présente par ailleurs de nombreuses caractéristiques des contes de fée et dans laquelle, au moyen d’une parodie de différents épisodes bibliques, il assimile implicitement le livre sacré des chrétiens aux recueils de récits fabuleux de l’antiquité païenne. L’athéisme et le matérialisme dans l’Histoire de Jenni, qu’il pourfend afin de défendre le déisme et célébrer l’éloge «d’un être souverainement intelligent et puissant», dans lequel on reconnaît bien sûr son «grand horloger». La religion encore, mais aussi le colonialisme et le despotisme, dans les Lettres d’Amabed, où, à partir d’une trame pseudo-orientaliste fort mince, il lance toute une série de pamphlets destinés à écraser «l’infâme» une fois de plus, en même temps que ceux qui se servent d’elle pour mener à bien leurs entreprises expansionnistes. Dans ces contes, même s’ils mettent en scène un orient plus ou moins crédible, Voltaire s’adresse donc essentiellement à ses compatriotes et dénonce des problématiques occidentales avec, çà et là, d’ailleurs, la manifestation des préjugés de son époque vis-à-vis des noirs ou d’autres peuples. L’humour et la dérision restent les armes favorites de Voltaire : «La fantaisie du conteur s’exerce sur des réminiscences bibliques en produisant de constants décalages […] Quand le conteur brode sur le canevas d’un imaginaire ancien des aventures cocasses, quand il tient avec impassibilité un discours incongru, en mimant le plus grand naturel malgré la présence d’incompatibilités arbitraires et de décrochages, il crée, par l’alliance de la virtuosité et de la feinte naïveté […] un univers étrange, d’une poésie surréelle.»